A l'occasion de l'entrée au répertoire de l'Opéra National du Roi Arthus d'Ernest Chausson, OperaBlog vous propose un article sur cet opéra relativement méconnu...
Unique opéra d'Ernest Chausson, Le Roi Arthus a été créé à la Monnaie de Bruxelles, en 1903, soit quatre ans après la mort de son compositeur et librettiste. L'opéra a été très peu représenté depuis . On compte un série de réprésentations en 1996 à Dotmund et Bregenz, en 1997 à Montpellier et Cologne, en 2003 à Bruxelles et en 2014 à Strasburg. Que vaut cette impopularité au Roi ?
On a longtemps reproché à Chausson l'influence wagnérienne flagrante qui s'exerce dans cette oeuvre. Cependant, cette "idée reçue" commencerait à se nuancer notamment grâce à l'influence également omniprésente d'Hector Berlioz.
L'opéra, composé de trois actes et de six tableaux, a été écrit entre 1886 et 1895. Il retrace l'histoire des amours copuables de Lancelot et Guenevièvre. L'acte I débute par les louanges d'Arthur sur les vertus de ses chevaliers, notamment Lancelot. Cependant, Lancelot et Guenevièvre sont surpris lors d'une de leur renconctre par Mordred. Lancelot blesse, à mort croit-il, ce dernier. Dans l'acte II, Lancelot, retourné dans son château avec Guenevièvre, apprend que Mordred est vivant et les a dénoncé au roi. Ce dernier, ayant consulté Merlin, constate le déclin de la Table Ronde. Au troisième acte, Arthus veut combattre Lancelot mais celui-ci rend les armes. Guenevièvre s'étrangle avec ses propres cheveux. Arthus pardonne à Lancelot qui meurt de ses blessures. Le roi est emmené par une nacelle vers l'"idéal".