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OpéraBlog
21 août 2015

Intégrale d'"Aida" à paraître

Ces dernières décennies, l'industrie du CD a peu à peu délaissé les intégrales d'opéra, bénéficiant les récitals, réputés moins coûteux. Le dernier intégrale, Tristan und Isolde avec Placido Domingo et Nina Stemme, chez EMI, date de 2005. C'est donc avec un plaisir immense que l'on a appris l'enregistrement d'une nouvelle Aida en février 2015. C'est avec une impatience aussi grande que nous attendons sa sortie, prévue pour le 2 octobre prochain. Mais s'il est une chose qui nous procure encore plus de joie, c'est bien-sûr la distribution de rêve regroupée par Warner Classics. A la tête de son Orchestra dell'Accademia di Santa Cecilia, Sir Antonio Pappano saura sans aucun doute renouveler le succès obtenu dans "Nessun Dorma : The Puccini Album" , récemment sorti chez Sony Classical. Anja Harteros, la soprano allemande si applaudie dans ses récentes interprétations de la Maréchale (Der Rosenkavalier) et du rôle-titre d'Arabella, prêtera sa voix à l'héroïne, la princesse éthiopienne Aida. Ludovic Tézier, grand baryton français applaudi principalement chez Verdi, sera son père, le roi Amonasro, qui précipitera la chute d'Aida et de son amant. Erwin Schrott, basse du moment, chantera le prêtre Ramfis tandis qu'Ekaterina Semenchuk, seule parmi les cinq rôles principaux à ne pas être en prise de rôle, interprêtera Amnéris, fille de pharaon et rivale malheureuse d'Aida. Pour clôre cette distribution parafaite, Jonas Kaufmann, le ténor le plus célébré de notre époque, chantera Radamès, le chef des armées égyptiennes.Un CD qui restera sans doute dans l'histoire de l'opéra...

Aida-Roma

Pour plus d'information :

http://www.warnerclassics.com/antonio-pappano/news/1215

Pour voire la bande annonce :

https://www.youtube.com/watch?v=R4JioFBobM0

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17 août 2015

Encore un réussite pour Jonas Kaufmann !

Critique de Nessun Dorma : the Puccini album

            La maison de disques Katholnigg de Salzburg ainsi que la boutique du Salzburg Festspiel ont réservé à leurs clients une très belle surprise : la vente exclusive du tout nouveau récital de Jonas Kaufmann, Nessun Dorma : the Puccini Album, un mois avant sa sortie officielle, mi-septembre 2015. Quel mélomane résisterait à pareille opportunité ? Nos critiques, eux, ont succombé et voici la critique d’OperaBlog du CD du ténor le plus en vogue…

            Nessun Dorma : the Puccini Album est sans doute un des CD solo les plus réussis de Jonas Kaufmann. Ce fait s’explique d’abord par un programme convenant au ténor allemand comme un gant. De Des Grieux (Manon Lescaut) à Calaf (Turandot), en passant par Edgar (Edgar) et Dick Johnson (La Fanciulla del West), tous les airs semblent avoir été écrits pour Jonas Kaufmann. La deuxième raison de ce succès est Antonio Pappano, directeur musical du Royal Opera House et de l’Orchestre de l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia, avec qui Jonas Kaufmann a travaillé plus d’une fois et avec lequel il réalise toujours un travail impeccable. La troisième est la présence de Kristine Opolais, soprano dramatique, Manon de Jonas Kaufmann dans Manon Lescaut au Royal Opera House (2013), au Bayerische Staatsoper (2014) et dans la future production du Metropolitan Opera (2016).

            Le CD s’ouvre sur le premier air de Des Grieux dans Manon Lescaut, « Donna non vidi mai » dans lequel Jonas Kaufmann fait preuve d’une délicieuse candeur, d’un chant élégant, simple et naturel. Suit le duo « Tu, tu, amore ? Tu ? » avec Kristine Opolais. La soprano dramatique a considérablement amélioré ses graves depuis la Manon Lecaut au Royal Opera House en 2013. Jonas Kaufmann et elle nous transportent dans les émotions contradictoires de Des Grieux et Manon comme si elles étaient leurs. Les deux airs qui suivent, « Ah ! Manon, mi tradisce » et « Ah ! Non v’avviciante », sont pour Jonas Kaufmann l’occasion de laisser transparaître ses merveilleux talents de comédien, en dessinant d’abord un Des Grieux déçu mais toujours amoureux, vibrant de désespoir puis un Des Grieux,  toujours désespéré, éperdu d’amour, prêt à tout pour Manon.

            « Torna ai felici dì », extrait du premier opéra de Puccini, Le Villi, est tout en désespoir, nuances et douceur. L’extrait d’Edgar, une des plus belles plages du CD,  semble taillé sur mesure pour Jonas Kaufmann dont l’art du pianissimo et des demi-teintes rend particulièrement justice à la partition. Le duo « O soave fanciulla » avec Kristine Opolais nous laisse sans voix. Comment exprimer notre émotion devant ces deux voix qui s’entrelacent, se cèdent mutuellement la place, se subliment l’une l’autre ?

            Le « Recondita armonia » de Tosca n’a plus de secret pour Jonas Kaufmann qui a déjà chanté le rôle de Cavaradossi plusieurs fois (un CD Warner Classic avec Angela Gheorghiu, Bryn Terfel et Antonio Pappano à la baguette en est le témoignage). On reste éblouit devant la beauté du timbre mis en valeur dans cet air très bref.

            Dans « Addio fiorito asil », le ténor allemand dessine en quelques minutes un Pinkerton bien plus sympathique que d’ordinaire, torturé par sa conscience et ses remords. Son Dick Johnson de La Fanciulla del West nous séduit par ses qualités vocales inestimables.

            Le clou du CD réside bien-sûr dans les deux grands airs du prince inconnu de Turandot. Dans « Non piangere, Liù », c’est toute la sensibilité du ténor qui se déverse dans cet air si mélancolique tandis que son art du piano s’épanouit. « Nessun dorma », l’air qui donne son nom au CD, est un trésor de puissance vocale et  d’interprétation théâtrale.

            C’est encore une fois une réussite pour Jonas Kaufmann dont nous attendons désormais, avec une très grande impatience, un autre cadeau de ce genre.

Nessun Dorma Jonas Kaufmann

 

Nessun Dorma : the Puccini Album

Jonas Kaufmann, ténor

Kristine Opolais, soprano

Massimo Simeoli, baryton

Antonio Pirozzi, basse

Orchestra e Coro dell'Accademia di Santa Cecilia

Direction musicale : Antonio Pappano

 

1. "Donna non vidi mai", Manon Lescaut

2. "O, sarò la più bella!... Tu, tu, amore? Tu?", Manon Lescaut

3. "Ah! Manon, mi tradisce", Manon Lescaut

4. "Presto! In fila!... Ah! Non v'avvicinate!", Manon Lescaut

5. "Ei giunge!... Torna ai felici dì", Le Villi

6. "Orgia, chimera dall'occhio vitreo", Edgar

7. "O soave fanciulla", La Bohème

8. "Recondita armonia", Tosca

9. "Addio, fiorito asil", Madama Butterfly

10. "Una parola sola!... Or son sei mesi", La Fanciulla del West

11. "Risparmiate lo scherno... Ch'ellla mi creda libero", La Fanciulla del West

12. "Parigi! È la città dei desideri", La Rondine

13. "Hai ben ragione", Il Tabarro

14. "Avete torto!... Firenze è come un albero fiorito", Gianni Schicchi

15. "Non piangere, Liù", Turandot

16. "Nessun dorma", Turandot

CD SONY CLASSICAL 2015

17 août 2015

Une réussite vocale

 

Quand Jonas Kaufmann chante au Festival de Salzburg, on peut être sûr que les places se vendront en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. C’est en effet ce qui est arrivé pour ce Fidelio de Beethoven, sold out des mois avant la première.

            Une demi-heure avant le début de la seconde représentation, les rues voisines du Großes Festspielhaus sont le théâtre d’embouteillages et de voitures luxueuses. Devant la salle, le public afflue, vêtu de ses plus beaux atours. D’autres, moins chanceux que ceux qui possèdent leur billet, tentent d’en racheter un.

            Enfin, l’opéra commence. L’ouverture sera interprétée avec brillo, comme tous les autres morceaux orchestraux de la soirée, par un Wiener Philarmonik particulièrement en forme et récompensé, ainsi que son chef Franz Welser-Möst, par des applaudissements délirants. Le Konzertvereinigung Wiener Staatsoperchor tire également son épingle du jeu avec beaucoup de panache. Le chœur des prisonniers du I est un instant de toute beauté, chaleureusement récompensé par le public.

La mise en scène de Claus Guth n’obtient malheureusement pas le même succès. Pendant l’ouverture Leonore contemple le visage de son mari Florestan projeté sur le rideau noir baissé. Ce dernier se lève sur une pièce aux murs blancs ornés de moulures et au parquet impeccablement ciré. Un pavé noir pivotant aux dimensions titanesques se tient au centre du décor. Au deuxième acte, la prison de Florestan sera cette même pièce avec un sol en pente raide, une tombe creusée à la place du pavé, ce dernier planant sur la scène. Le final sera, lui, chanté dans la pièce du I, le sol recouvert de moquette rose et un lustre immense remplaçant le pavé. Malheureusement ces décors simples et épurés deviennent rapidement gênants. En effet, Claus Guth a pris le parti de supprimer tous les dialogues parlés, ce qui ôte beaucoup de clarté à l’intrigue, et de les remplacer par de longs moments de silence où le pavé noir tourne sur lui-même en produisant d’horribles grincements, parfois même des sifflements stridents, qui poussent certains spectateurs à se boucher les oreilles. Claus Guth a également imposé à Pizzaro et Leonore un double muet. Si le procédé est plutôt intéressant pour le premier (Pizzaro se retrouve ainsi accompagné d’un sbire meurtrier, tué au II par Leonore), on ne peut pas en dire la même chose pour Leonore. Gesticulant dans tous les sens pendant les numéros musicaux, la comédienne rompt le drame plus qu’elle ne le renforce et empêche Adrienne Pieczonka de jouer réellement son personnage. Le public salzbourgeois ne s’y est pas trompé, huant copieusement le metteur en scène allemand le soir de la première.nachtkritik-das-experiment-fidelio-im-festspielhaus-41-59463626

            Du côté chanteur, le plaisir est au rendez-vous. Olga Bezsmertna est une excellente Marzelline aux aigus percutants et au timbre radieux. Le Jaquino de Norbert Ernst, transformé par la mise en scène en petit bureaucrate, évolue au même niveau. Sebastian Holecek est un Don Florestan de haute tenue aux graves sonores. Le Rocco de Hans-Peter König, très applaudi à la fin de la représentation, est parfaitement crédible scéniquement, bien que la mise en scène l’ait fair passé de gardien de prison à bourgeois endimanché. Le Pizzaro de Thomas Konieczny, particulièrement violent et cruel, est impressionnant d’autorité et de présence scénique. Il parvient, en outre,  jouer magnifiquement avec son « double » qu’il manipule comme une marionnette.

            En Leonore, Adrienne Pieczonka est éblouissante de maîtrise vocale. La voix est homogène et le timbre chaud.  Son air du I est une perle du chant. Son jeu est malheureusement retenu par son « double » qui lui ôte toute crédibilité dramatique. Que dire du Forestan de Jonas Kaufmann ? La voix du ténor bavarois est toujours somptueuse, puissante avec ces couleurs de baryton qui lui donnent un côté mystérieux. L’intensité dramatique dont vibre chaque note laisse stupéfait. L’investissement scénique du chanteur crève les yeux, d’autant plus que Claus Guth fait de Florestan un homme traumatisé, visiblement hanté, qui se roule sur le sol et ne supprote plus qu’on l’approche. On est déçu que le rôle de Florestan soit si court !

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            Avant que la salle ne résonne des applaudissements d’un public totalement emballé, Claus Guth nous réserve une dernière surprise… Alors que le livret se termine sur une « happy end » (Florestan est libéré et rendu à l’amour de Leonore, Pizzaro puni), le metteur en scène décide de dramatiser l’action. Au moment où l’orchestre joue les derniers accords de l’opéra, le lustre scintillant s’éteint brusquement et Florestan tombe raide mort sous les yeux étonnés et désespérés des deux Leonore.

Distribution

Florestan : Jonas Kaufmann

Leonore (alias Fidelio) : Adrienne Pieczonka

Don Pizzaro : Thomas Konieczny

Rocco : Hans-Peter König

Marzelline : Olga Bezsmertna

Jaquino : Norbert Ernst

Don Fernando : Sebastian Holecek

Leonore (comédienne) : Nadia Kichler

Pizzaro (comédien) : Paul Lorrenger

 

Direction musicale : Franz Welser-Möst

Mise en scène : Claus Guth

Chef de chœur : Ernst Raffelsberger

WIENER PHILARMONIK & KONZERTVEREINIGUNG WIENER STAATSOPERCHOR

6 août 2015

Juan Diego Florez en Italie

Juan Diego Florez a récemment annoncé sur son site officiel la publication d'un nouvel album sous le label DECCA.  Après avoir  consacré son dernier album à l'opéra français du 19ème siècle, le ténor péruvien dédiera ce CD au chansons italiennes populaires telles l'inévitable "O sole mio". La sortie d'Italia est prévue pour le 25 septembre.

Italia Flore DECCA 2015

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