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OpéraBlog
27 février 2015

Le regietheater est-il passé par là ?

Pour une fois que Ludovic Tézier est enregistré et que l'enregistrement sort, nous ne nous plaindrons pas.

Voilà donc un DVD, captation de Don Carlo au Teatro Regio de Turin en avril 2013. Les décors et les costumes rappellent par leur somptuosité ceux des Visconti et autres Zefirelli. Malheureusement, aucune direction d'acteurs ne permet d'habiter le plateau. Les chanteurs en sont réduits à des gestes convenus ou à rester tout simplement immobiles. Un détail frappe également : pas d'hérétiques pendant l'auto-da-fe.

La direction de Gianandrea Noseda est méticuleuse sans pour autant perdre le sens dramatique de l'oeuvre ni l'idée de globalité. L'orchestre du Teatro Regio sonne très bien, avec une mention spéciale pour les cordes.

Ludovic Tézier domine sans conteste la distribution. Son Posa est noble, tout en nuances, et renoue avec les Piero Cappuccilli et les Renato Bruson. Dommage que Hugo de Ana ne lui ait pas donné les moyens de se départir de sa froideur et d'être réellement son personnage. Ildar Abradzakof est un Filippo juvénile, très sonore et profond. Ramon Vargas a une voix chaude, correspondant à merveille à son ardent personnage. Malheureusement, il n'a aucune présence scènique (il vire même au comique quand Eboli soulève son voile dans les jardins). Daniela Barcellona est une Eboli de haute tenue malgré quelques aigus forcés. Malgré une très belle voix, Svetlana Kasyan est le point faible de la distribution. Sans doute Elisabetta vient-elle trop tôt dans la carrière de la soprano russe.

Un enregistrement auqul l'image apporte très peu. 

Abradzakof Don Carlo, Torino, 2013

 

Distribution : 

Don Carlo : Ramon Vargas

Rodrigo, marchese di Posa : Ludovic Tézier

Filippo II : Ildar Abradzakof

Elisabetta di Valois : Svetlana Kasyan

Le grand inquisiteur : Marco Spotti

Tebaldo : Sonia Giani

La voix du ciel : Erika Grimaldi

Un moine : Roberto Tagliavini

Lerma : Dario Prola

Un héraut : Luca Casalin

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27 février 2015

Mirella Freni a 80 ans !

Mirella Freni fête aujourd'hui ses quatre-vingt ans. L'occasion pour OpéraBlog de revenir sur l'extraordinnaire carrière de cette soprano italienne, simple fille d'ouvriers...

La petitte Mirella naît le 27 février 1935 à Modène. Sa mère travaille dans la même usine que la mère de Pavarotti et ce dernier est le frère de lait de Mirella. Elle manifeste très tôt du talent pour le chant et se produit à la radio dès l'âge de dix ans mais Beniamino Gigli, l'ayant entendue, l'avertit qu'elle risque d'abimer sa voix. Mirelle Freni attend donc ses dix-neuf ans pour apparaître pour la première fois à l'Opéra de Modène en Micaëla dans Carmen. En 1958, elle fait ses débuts au Teatro Regio de Turin en Mimi de La Bohème. Elle est reconnut internationalement en 1960 avec Adina (L'elisir d'amore) à Glyndebourne. Elle débute au Covent Garden avec Nanetta (Falstaff) en 1961, à la Scala de Milan en Violetta (La Traviata) en 1963 et au Metropolitan Opera en Mimi. Dans les années 80 et 90, elle élargit son répertoire aux Verdi plus lourds (Desdemona, Elisabetta, Aida, Leonora dans La Forza del Destino) et à Tosca, Liù, FedoraAdriana Lecouvreur. Elle s'aventure également dans le répertoire russe avec Tatiana, Lisa et Ioanna (La Pucelle d'Orléans). Elle fait ses adieux à la scène dans ce dernier rôle en 2005 à l'âge de soixante-dix ans. Elle a épousé la basse bulgare Nicola Ghiaurov en 1981. 

Elle restera dans les mémoires pour sa voix juvénile, ample mais souple alliée à une crédibilité scénique remarquable.

Freni Roméo et Juliette, Met, 1967

Entendre Mirella Freni

Dans Ernani"Ernani, Ernani, involami"

Dans Le Nozze di Figaro, "Porgi amore"

Dans Madama Butterfly, "Un bel di vedremo"

Quelques enregistrements

Roméo et Juliette, (Juliette) Alain Lombard, 1969 (CD)

La Bohème, (Mimi) Herbert von Karajan, 1972, (CD)

Madama Butterfly, (Butterfly) Herbert Von Karajan, Jean-Pierre Ponnelle, 1974 (DVD)

Le Nozze di Figaro, (Susanna) Karl Böhm, Jean-Pierre Ponnelle, 1976 (DVD)

21 février 2015

2015-2016 au Met : des stars, des stars à tout prix !

La nouvelle saison du Metropolitan Opera de New-York a été dévoilée en milieu de semaine. L'année 2015-

2016 sera pour le public new-yorkais l'occasion de revoir toutes les grandes stars du circuit lyrique...

Garanca Anna Bolena, Wien, 2011

 

En ouverture de saison, l'on pourra voir Othello dans une nouvelle mise en scène de Bartlett Sher avec notamment Sony Yoncheva en Desdemona. De Verdi, seront également représentés Il Trovatore (avec Anna Netrebko, Dmitri Hvorostovsky et Dolora Zajick), Rigoletto (avec Simon Keelyside, Olga Peretyatko et Pitor Beczala) et Simon Boccanegra (dirigé par James Levine, avec Placido Domingo, Ferrucio Furlanetto et Joseph Calleja). Wagner sera représenté par un unique Tanhaüser dirigé par James Levine et avec Peter Mattei. La direction n'a pas lésiné sur le belcanto : une reprise d'Anna Bolena dans la production de David McVicar avec Sondra Radvanovsky, Ildar Abradzakof et Elina Garanca, une reprise de La Donna del Lago avec Joyce DiDonato et Lawrence Brownlee, Don Pasquale et L'Elisir d'Amore avec Aleksandra Kursakz ainsi qu'un Roberto Devereux avec Radvanosvsky, Polenzani, Kwiecen et Garanca. Mozart et l'opéra français seront très minoritaires : Le Nozze di Figaro avec Luca Pisaroni et Die Entführung aus dem Serail pour le premier et Les Pêcheurs de perles avec Diana Damrau et Marius Kwiecen pour le second. Puccini connaîtra un sort bien plus heureux : Turandot (avec Marcelo Alvarez et Nina Stemme), Tosca (avec Angela Gheorghiu et Placido Domingo à la baguette), La Bohème (avec Maria Agresta et Ramon Vargas) et Manon Lescaut (avec Jonas Kaufmann et Kristine Opolais dans une nouvlle production de Richard Eyre). Leoncavallo et Mascagni verront leurs chefs d'oeuvre Cavalleria Rusticana et Pagliacci chantés par Roberto Alagna et Barbara Frittoli.

Cette saison présente la plupart des grandes oeuvres du répertoire par les chanteurs les plus demandés. Quelques artistes de marque se feront néanmoins remarquer par leur absence : Juan Diego Florez, Ludovic Tézier et Thomas Hampson. 

Malgré tout, mélomanes, à vos agendas ! 

20 février 2015

Direction pôle sud pour Thomas Hampson et Rolando Villazon !

Le compositeur tchèque Miroslav Srnka s'est vu commander un nouvel opéra sur la course au pôle sud de 1911.

Thomas Hampson

Il s'intitulera South Pole. Thomas Hampson sera Amundsen, Roland Villazon Robert Scott et Tara Erraught Mme Scott. On peut s'interroger sur la pertinance du choix de l'Opéra de Munich : Rolando Villazon dont la voix est prématurément fatiguée sera-t-il à la hauteur ?

Réponse le 31 janvier 2016... 

16 février 2015

Vacances prolongées pour Simon Keenlysydide

Après plusieurs annulations et un Rigoletto désastreux à Vienne, le baryton anglais Simon Keenlysydide a annoncé son retrait de la scène lyrique pour trois mois.  Cette annonce fait douloureusement écho au forfait de Thomas Hampson l'année dernière dans Wozcek ou à celui de Ludovic Tézier il y a deux ans. Défaillance des barytons d'aujourd'hui ? Les fréquentes annulations d'autres artistes tels que Jonas Kaufmann ou Anja Harteros démontrent que le problème s'étend à toutes les tessitures. Agenda trop chargé ? Stress ? Voyages trop nombreux ? Rôles trop lourds ? Les hypothèses ne manquent pas pour expliquer ces trop nombreux forfaits... 

Simon Keenlyside

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3 février 2015

Pas de ténors pour les Victoires !

Des deux ténors invités des Vingt-deuxième Victoires de la musique classique, pas un seul n'a finalement chanté à Lille mardi soir. 

Devieihle Lakmé Opéra Comique 2014

Et pour cause... Bryan Himel était bloqué aux Etats-Unis tandis que Jonas Kaufmann annulait, trop fatigué pour se rendre en France entre deux représentations d'Andrea Chénier (29 janvier-6 février au ROH de Londres).  Quelques grands chanteurs actuels se sont tout de même produits à Lille. Sabine Devieihle, nommée à fort juste titre artiste lyrique de l'année, nous a livré une brillante et généreuse interprétation de "Glitter and be gay" extrait de Candide de Bernstein. La présence scénique de la jeune soprano colorature française, son charme inhérent et sa voix d'or ont conquis à juste titre le public lillois. D'autant que cette nouvelle Lakmé ne va sans doute pas tarder à devenir une des chanteuses les plus appréciées et donc une des plus difficiles à voir. Parmi les autres "stars lyriques" présentes, on comptait le contre ténor Philippe Jarousky. Si son premier air, adaptation de Léo Ferrer, nous a peu convaincu, l'extrait de Rinaldo accompagné par Emanuelle Haïm et son Concert d'Astrée était de toute beauté. Sonya Yoncheva, la nouvelle étoile bulgare, a chanté une assez banale Sapho de Gounod qui pourrait gagner tant en crédibilité qu'en prononciation. 

Bref, une soirée qui, du point de vue lyrique, aurait pu être rendue plus intéressante... par nos deux ténors !

2 février 2015

Vingt-deuxièmes Victoires de la musique classique !

Ce soir, se tiendront les vingt-deuxièmes Victoires de la musique classique. Retransmise en direct de Lille sur France 3,Victoires de la musique les Victoires compteront parmi leurs invités le roi des ténors, Jonas Kaufmann qui recevra une victoire d'honneur.  Seront également présentes deux mezzos françaises, Karine Deshayes et Sophie Koch, la soprano Sabine Devieihle, Philippe Jarrousky ainsi que la nouvelle star bulgar Sony Yoncheva. 

Tant de bonnes raisons, lyricomanes, pour être à Lille (ou bien sur France 3) à 20 heures 50 !

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